Aujourd’hui, c’est « journée sans cahier » : nous allons réaliser la fresque sur le mur extérieur des toilettes de la cour élémentaire.

Nous, tous les CM1 de l’école, avons réfléchi à ce que nous aimerions voir figurer sur cette fresque.

Voici les idées qui ont été retenues :

- un élève qui surfe sur une vague pleine de chiffres, de lettres, de calcul mental, de mots, de formes géométriques…

- des livres et des cahiers, du matériel scolaire

- une écriture "Ecole Saint Guénolé" + le sigle de l'école

- des cœurs pour dire que les enfants s'aiment bien et sont heureux

- des drapeaux français/anglais/européen/breton

- des mots comme entraide, écoute, s'aimer, égalité, chance, réussite, bienveillance, tolérance

- un ballon de foot, des cœurs, des sourires.

Tom et Mathieu de l’association Roazhon Colors ont commencé par nous présenter le Street Art.

Sous ce terme (générique), nous pouvons regrouper beaucoup de pratiques artistiques différentes (termes spécifiques : petit rappel in situ de la dernière leçon de vocabulaire !) : ce terme Street Art peut désigner le travail de peintres, de jongleurs, de musiciens…

Aux USA, dans les années 1970, dans les quartiers défavorisés de New York, les jeunes ont souhaité mettre de la couleur sur les murs gris de leurs rues et sur les métros.

Cette pratique est éphémère et est inspirée de la publicité et des dessins animés. Au départ, c’est illégal.

Les artistes utilisent des pseudonymes pour signer leurs créations.

S’il n’y a que la signature, c’est un tag. Si on peut lire des mots et voir des dessins, c’est un graffiti.

Cet art a été importé des USA. 

Des villes ont laissé des espaces dédiés aux graffitis. Tout le monde peut peindre sur ces espaces appelés « Mur d’expression ». (à Rennes, le long de la voie de chemin de fer)

Tom et Mathieu nous ont appris le lettrage : c’est le fait de tracer les lettres d’un graffiti,

leur donner des formes variées, les imbriquer.

Chacun a reçu son prénom écrit par un des artistes et s’est essayé au lettrage.

Chacun crée le graffiti de son prénom en essayant de respecter les conseils de Tom et Mathieu,

en associant des couleurs chaudes et des couleurs froides.

Puis nous avons parler de la fresque et fait une esquisse au tableau pour se rendre compte des proportions et de la disposition des différents éléments sur le mur.

L’après midi, les éléments importants ont été tracés sur le mur (vague, surfer, écriture…).

Chaque élève est venu peindre des espaces : ce n’est pas si facile d’appuyer sur le spray de la bombe.

Nous avons associé cette initiation au graffiti à un travail de production d’écrits : écrire un article de journal, en  faisant apparaitre des informations essentielles comme où, quand, qui, comment, pourquoi cet événement a eu lieu.

Chacun était chargé d’interviewer un ou deux camarades afin de recueillir leurs avis et ressentis.

Nous avons pu observer la pratique des graffeurs : comment les deux artistes s’y prenaient pour peindre,

corriger, faire apparaitre une ombre, une illusion, un pochoir.

La fresque réalisée est magnifique.

Elle est à l’image de notre école : le petit surfeur sur sa vague représente l’élève sur son chemin d’apprentissage. La chance, l’égalité, la tolérance et le respect sont des valeurs faisant partie de notre projet éducatif.